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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 17:55

Qui n’a pas entendu, lors des déjeuners dominicaux (lorsqu’ils subsistent…) que la politesse n’existe plus dans nos sociétés modernes ? Ca serait vrai chez les jeunes et..chez les moins jeunes.

Il faut réapprendre la politesse à nos jeunes  scandent certains de nos politiques. C’est ainsi qu’il faut les éduquer.

« Je préfère un honnête homme impoli à un voyou poli » diront certains, en expliquant que la politesse n’est qu’une vertu de pure forme, d’apparat, un « cérémonial de l’inessentiel » ira même jusqu’à dire Kant. En même temps, je ne dis pas qu’ils n’ont pas raison, Arsène Lupin a bien réussi à se faire appeler le gentleman cambrioleur, je pense juste que les voyous polis ne sont pas légion. Et qu’en tout cas, la politesse ne peut pas faire de mal, n’en déplaise à Diderot qui, encore un, parlait de la « politesse insultante » des grands.

Certes, la politesse ne fait pas tout. Mais lorsqu’elle est enseignée aux plus jeunes, elle est fondée sur un principe de comportement vis-à-vis des autres et d’interdit bien évidemment. En d’autres termes, elle précède la morale, elle lui donne ses bases, son assise. A priori, personne ne nait vertueux ! La morale ne coule pas de source et elle est souvent motivée par la peur de transgresser l’interdit. L’anneau de Gygès, est là pour nous le rappeler en nous racontant l’histoire de ce berger honnête qui trouve un jour un anneau qui a la faculté de rendre invisible. Berger qui n’avait jusqu’alors jamais volé, jamais menti, jamais trompé, de peur de se faire attraper, change du tout au tout à compter du jour, devenu invisible, il peut agir en toute impunité.

Donc, c’est parce que l’Homme a compris toute l’importance de la vie en groupe, de la vie en société qu’il a mis en place des règles communes de comportement, érigé de grands principes de droit. Là, Kant dira bien que l’homme ne peut devenir homme que par ce que l’éducation fait de lui et transformer l’animalité en humanité.

Gardons toujours à l’esprit les formules comme « trop poli pour être honnête », très souvent pertinentes et une fois encore, si la politesse ne fait pas tout et si l’on peut contester sa qualité de vertu, elle doit être regardée comme une qualité qui mènera fatalement sur les chemins de la morale parce que, rappelons-le une fois encore, nous ne naissons pas vertueux.

Nous reviendrons plus tard sur les moyens d’enseigner cette fameuse politesse.

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 17:25

Ouah !! Volià bien quelqu'un, père du structuralisme, qu'on ne saurait taxer de raciste, d'antisémité ou de xénophobe !

C'est ce qu'il faut comprendre d'une interview qu'aurait donné Claude Lévi-Strauss à un journaliste du figaro le 22 juillet 1989.

C'est parce qu'il abhorre cette Europe ethnocentrique, qui s'est prise avec arrogance pour "la"civilisation, qu'il en vient à justifier le relativisme. Relativisme qui ira jusqu'à lui faire dire, devant ce journaliste du Figaro, que le nazisme aurait pu apparaître une grande civilisation au yeux de ceux qui le défendait, si les nazis avaient remporté la guerre !

Au regard de l'historien et de l'ethnologue, tout se vaudrait, alors.

Mais est-il si condamnable de vouloir reconnaître qu'une "grande civilisation" serait une civilisation qui apporte quelque chose de précieux, qui adresse un message à l'humanité toute entière. La civilisation européenne n'aurait pas le droit à cette reconnaissance ?

Faut-il une fois encore rabaisser la civilisation européenne parce qu'elle n'est pas exempte d'atrocités ? Elle qui aura su développer une culture de l'autonomie des individus comme nul par ailleurs ? une exigence de penser par soi-même, de sortir d'une infantilisation dans laquelle les religions, les théocraties, les régimes autoritaires ont toujours tenté de maintenir leurs sujets ?

C'est ce que montrera notamment la peinture hollandaise du XVIIème siècle, avec ses oeuvres enfin "laïques".

L'art, la politique, les sciences, la vie privée, tous ces pans de notre société vont être emportés par ce vent d'autonomie.

C'est un peu ça le génie de l'Europe, qui finira alors par se défaire de ses vieux démons du colonialisme, des totalitarismes (la Russie continuant de faire résistance) pour alors faire triompher l'altérité.

Monsieur Lévi-Strauss donc, si tout se vaut, alors rien ne se vaut !!

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 23:11

ecolierNous, parents en 2011, de quoi nous soucions-nous pour nos enfants ? Souvent plus de leur confort que de leur vertu.

La faute à qui ? A ces Trente Glorieuses et à leur matérialisme qui a fini par effacer les critères du bien et du mal.

Donc, on ne s’occupe plus de la vertu mais l’Etat s’inquiète quand même de la délinquance précoce, de la diminution de la discipline ou de la triche multipliée.

Donc oui !, les enfants ont besoin d’une éducation morale !!

Mais l’Etat doit-il s’occuper de morale ou de la loi ? Ce sont les théocraties et les totalitarismes qui mélangent les deux.

L’Education morale devrait théoriquement relever de la famille. L’Etat, lui, se chargera d’instruire et non d’éduquer. Commençons pour cela, par changer l’intitulé de notre ministère de l’Education nationale pour en faire un ministère de l’Instruction.

Mais alors, me direz-vous, que faire quand les parents sont défaillants ? Eh bien l’Education nationale a mis en place un programme de morale ! La bonne affaire diront certains, critiquant qu’on ne finisse que par leur expliquer qu’il n’est pas bon de fumer, de boire, qu’il faut attacher sa ceinture et respecter les limitations de vitesse, etc…ou encore que pour préserver l’eau, il faudra demain prendre sa douche avec un verre d’eau. Beaucoup de mômeries.

Sans compter les parents qui voudront vérifier le type de morale qu’on inculque à leurs enfants pour éviter certaines affirmations dogmatiques. Car on voit combien, beaucoup considèrent la morale comme chose particulière, souvent comme une affaire de croyance.

L’Occident pensait bien voir son concept de laïcité se répandre sur toute la surface du globe. Et pourtant on voit bien comme il est plus que jamais fragilisé.

Alors, pas de morale universelle ? Idéalement il la faudrait. Mais qui, de l’Européen, de l’asiatique, de l’africain, de l’américain voudra reconsidérer ses vertus au profit d’autres pratiques ?

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 15:05

Lilou 5ème élément

Pour ceux qui l’ont oublié, ce que l’on appelle la pulsion prométhéenne, est cette pulsion qui nous pousse à toujours aller plus loin. Jusqu’à l’autodestruction parfois.

Geneviève Férone, directrice du développement durable chez Véolia et Jean-Didier Vincent, neurobiologiste considèrent, dans un  ouvrage qu’ils viennent de rédiger ensemble, que l’homme est aujourd’hui dépassé par sa propre puissance en ce qu’il agit souvent avant même de comprendre ce qu’il fait.

La modernité prend aujourd’hui la forme de vitesse, d’accélération permanente. Notre horloge biologique s’en trouverait ainsi perturbée nous obligeant à continuer d’accélérer pour ne pas tomber dans le chômage, dans l’oubli, dans la désocialisation.

Ces auteurs prennent l’exemple de l’accélération des transports qui ont gommé l’espace, de nos enf   ants que l’on précipite dans leur propre croissance.

Risquons-nous de finir comme Prométhée attachée par Zeus à un arbre, le foie mangé par un vautour ?

Peut-être, mais même là, nos enfants auront demain le loisir de se faire implanter un nouveau foie…pour une mise en pratique de l’«homme  augmenté», théorie transhumaniste née en Californie il y a trente ans : la maladie, la vieillesse, la mort, sont à combattre. Et pour cela, l’homme a déjà commencé à se réinventer poussant, toujours au-delà, les progrès médicaux. Demain, la médecine sera capable de remplacer…Tous nos organes, sans exception.

Nous allons passer de la pilule qui soigne à la pilule qui augmente la puissance. Peut-être même que nos petits-enfants pourront modifier leur génome et lutter ainsi plus efficacement contre la mort, au point d’ambitionner l’immortalité. Demain, sera-t-il encore possible de mourir ?

En réalité, tous ces progrès sont à mettre en lumière de l’expérience narcissique que chacun d’entre nous vit aujourd’hui au mépris des formes de solidarité nouvelles que nous devrions rechercher. Or aujourd’hui, tout le monde tire la couverture à soi, tout le monde se replie sur soi, tout le monde ne vit plus que pour soi.

Oubliés le rapport au autres, oublié le sens de l’autre, oublié le sacrifice pour l’autre. Prométhée continue de nous hanter en nous obligeant à vouloir toujours plus, au pris de transgressions et d’un mépris des valeurs universelles.

Nous avons besoin de toute urgence d’une nouvelle guidance !!

Pour ceux qui douteraient de mes propos et qui considèrent que la science fiction est toujours au-delà de la réalité, souvenez-vous de Lilou dans le 5ème élément, excellent film de Luc Besson mais aussi de Blade Runner, le non moins célèbre film visionnaire de Ridley Scott dont l'histoire se déroule en ...2019. A très bientôt pour vérifier la prophétie.

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 14:28

 Personne n’oserait aujourd’hui remettre en doute la notion de souveraineté dont le peuple est détenteur. De Gaulle, lui-même, rappelait au début de ses mémoires d’espoirs combien il en était convaincu. Au bémol près qu’il n’admettait pas que cette souveraineté « pût être morcelée entre les intérêts différents représentés par les partis ». Pour éviter, disait-il, que « la multiplicité des tendances qui nous  est propre, notre individualisme, nos diversités et nos ferments de division ne réduisent l’Etat à n’être qu’une scène pour la confrontation d’inconsistantes idéologies, de rivalités fragmentaires et de simulacres d’actions ».

Aujourd’hui, le peuple est devenu un acteur incontournable de la nouvelle politique. Les primaires organisées par le parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle ; le mouvement des indignés qui s’intensifie dans de nombreux pays ; la soif de participation à travers les demandes répétées pour la tenue de référendums, expriment combien la politique suscite méfiance et dégoût, combien les peuples se sentent méprisés par leurs représentants.

Le peuple veut reprendre sa place dans l’histoire en opposant l’expertise d’un « vécu », une compétence pragmatique et un bon sens dont seraient dépourvus idéologues et technocrates.

Monsieur Papandréou était-il soudain devenu un politique éclairé en proposant de donner le choix aux grecs de se prononcer sur leur maintien dans l’Europe et leur rattachement à l’Euro ? La forme et les vraies raisons de Monsieur Papandréou, ainsi que les risques de récupération par certains, appelleraient sûrement des nuances. Mais on ne peut pas nier qu’il y avait un certain panache, au pays de la démocratie, à demander leur avis aux premiers concernés par le plan de rigueur.

Mais pour parler de démocratie reconquise, encore faut-il que ce peuple conquérant ne soit pas qu’une somme d’individualités, nourris au lait de narcisse, mais soit au contraire un peuple éduqué et prêt à vivre pleinement sa liberté et éviter qu’elle ne devienne le fardeau d’une autonomie subie. Marcel Gauchet, Gérard Mendel ou encore Pierre Legendre en parlant de liberté qui asservie, nous rappellent combien le tournant que nous vivons aujourd’hui, la post-modernité qui semble nous tendre les bras, devra probablement s’accompagner d’une post-démocratie pour ne pas donner raison à Platon qui prédisait dans sa « République » que de la démocratie naîtrait  la tyrannie.

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