Nos économistes et la BCE ne savent plus quoi inventer pour relancer la croissance et lutter contre le risque de déflation.
Rendez-vous compte ; la Banque Centrale Européenne, à travers les propos de Mario Draghi, a annoncé cette semaine un train de mesures qui, à bien y regarder, nous rappellent combien l’homme est le seul être à savoir marcher sur la tête.
Regardez comme ces mesures peuvent nous rendre fou :
Nous voyons revenir la titrisation (les Subprimes ! pour ceux qui auraient oublié) pour un montant de 400 milliards. Cette fois il ne s’agit pas de créances immobilières mais de créances d’entreprises. Espérons que la BCE sera suffisamment intelligente pour ne pas choisir les meilleurs créances (on nous disait déjà la même chose jusqu’en 2008)
Schizophrénie : après la dernière crise des subprimes, on a demandé aux banques de renforcer leurs fonds propres pour garantir leurs crédits. Mais à force de demander aux banques de trop se protéger, elles ont fini par être étranglées. Donc, pour redonner du souffle aux banques et pour qu’elles recommencent à prêter, on leur propose de mettre tous ces crédits en trop à la BCE. Et voilà ! plus de problème de ratio crédits / fonds propres.
Et cet argent que les banques vont mettre en sécurité à la BCE, eh bien on va le leur rémunérer à des taux négatifs de -0,1% à -0,2%. Et ensuite, la BCE va utiliser cet argent placé en toute sécurité dans ses caisses pour recommencer à prendre des risques en rachetant les fameux 400 milliards de crédits de ces mêmes banques privées.
Trop Fort !!
Et voilà comment la BCE se retrouve en première ligne pour pallier aux déficiences des Etats. Ca serait tellement plus simple si les Etats et leurs hommes politiques prenaient eux-mêmes le risque des réformes (par exemple le gel des prestations, l’augmentation de l’âge de la retraite, la mise en œuvre d’une véritable flexibilité du travail, l’abandon des 35h, la TVA, la cyclicité des ratios prudentiels…) plutôt que de trouver des artifices bien plus dangereux pour chacun d'entre nous.
Car n'oubliez pas, à la fin, il y en a toujours un qui paye. Et celui-là, c'st souvent vous.
Encore un effort, le fond du trou est proche.