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  • Systématiser la formation tout au long de la vie professionnelle

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26 avril 2015 7 26 /04 /avril /2015 20:26

Plusieurs indicateurs publiés cette semaine, par l'Insee et par le cabinet Markit, traduisent une hausse infime de l’activité et une stagnation, voire une légère amélioration de la confiance des industriels.

Pour autant, il faut bien admettre que malgré le trio magique de baisse de l’Euro, du pétrole et des taux, la reprise n’est pas au niveau attendu.

Nous sommes devant une reprise qui arrive après sept ans de crise et qui n’a pas d’effet prix car les chiffres d’affaires de nos entreprises dans la distribution et le commerce de gros représentent -1% en cumulé sur trois ans.

Le gouvernement nous explique que la reprise est là. Mais cela est parfaitement malhonnête car pour dire cela, il s’en tient à des signaux faibles (plus faibles que ceux que les dauphins peuvent entendre) et souffre du syndrome du coupage de ruban, entretenant ainsi l’illusion chez les français que la reprise est là.

Michel Sapin a même dit cette semaine qu'il renonçait à la notion de déficit structurel (qui était censée mesurer l’efficacité des dépenses publiques) pour revenir au bon vieux déficit conjoncturel. Et ainsi continuer à déboiser au coupe-ongle là où des mesures drastiques s’imposeraient.

Pourquoi en sommes-nous là quand d'autres pays ont déjà pris le train d'une reprise plus robuste ? Eh bien le problème de notre pays tient à plusieurs raisons, parmi lesquelles :

  • une sous capacité de production. Ainsi, le taux d’utilisation des capacités de production en France est de 80%, soit 6 points de moins qu’avant la crise.
  • la part de l’industrie dans la VA total s’est réduite : 17% inférieure à son niveau d’avant crise : car on a assisté à une chute de la production des biens électroniques et électriques (pour 26%) tout comme dans la métallurgie.
  • Conclusion en France, nous n’avons aucune capacité à remplacer cette perte définitive de production dues aux mutations technologiques par d’autres types de produits. Nous continuons de buter sur le coup d’après.

Or, quand on sait que la demande mondiale pour ces nouveaux produits a accéléré de plus de 30% en cumulé depuis le début de la crise, cela veut dire que les entreprises françaises ont donc perdues des parts de marché alors que la demande était là.

Par conséquent, ne nous illusionnons pas, même si reprise il y a, la base de notre industrie étant plus restreinte elle sera plus faible pour la France que pour d'autres pays et la baisse de l’Euro ne suffira pas.

Comment s’adapter à cette économie de plus en plus globalisée ? Sûrement pas en se repliant sur soi et surtout en privilégiant l’innovation et l’adaptation de la force travail.

Pour cela, la formation tout au long de la vie professionnelle doit être renforcée et obligatoire. Peut-être ne devrait-elle plus rester dans les seules mains des partenaires sociaux et revenir en partie aux entreprises. Quoiqu’il en soit, elle doit mettre l’accent sur des compétences techniques tout autant que transversales.

Enfin, il s’agirait de permettre aux deux millions de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation, qu’on appelle communément les NEETs (Neither in Employment nor in Education or Training) de retrouver aptitude et attitude, en bâtissant un modèle qui leur mettrait le pied à l’étrier, même avec des petits jobs pour commencer, plutôt que de les laisser tomber dans les fourches caudines des agences d’intermédiation de l’emploi qui sont surtout capables de payer des allocations chômages mais sont peu aptes à accompagner les jeunes vers un nouvel emploi.

Ne pas s’attaquer à ce chantier, c’est accepter de le payer en points de PIB dans un avenir proche et laisser les autres pays prendre le pas sur la France.

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